Quel rôle joue le conseil dans l'avenir des entreprises ?
Commentaires (12)
Steve Jobs - Quand tu dis "nouvelles formes d'organisation plus agiles", tu penses à quoi concrètement ? Des exemples de boîtes qui se passent complètement de conseil et comment elles font ? Ca m'aiderait à mieux cerner ton point de vue.
FongiQuest75 - Je pensais aux entreprises qui adoptent des méthodes de type agile, avec des équipes auto-organisées et une prise de décision plus décentralisée. Des sociétés comme Spotify ou certaines unités chez Google, qui fonctionnent avec une forte autonomie et un feedback continu, ont moins besoin d'une expertise externe pour définir leur stratégie. Elles misent davantage sur l'intelligence collective interne et l'expérimentation rapide. Après, est-ce que ça marche partout, c'est une autre question...
Lucas Lefèvre - C'est une très bonne question, et je pense que la réponse est loin d'être simple. D'un coté, on voit bien l'émergence de ces organisations plus horizontales, qui valorisent l'intelligence collective et l'itération rapide. Forcément, ça remet en question le modèle traditionnel du conseil, souvent perçu comme descendant et parfois déconnecté des réalités du terrain. Mais d'un autre côté, je me demande si cette "agilité" est toujours suffisante, surtout quand on parle de défis complexes, de transformations profondes ou de marchés très concurrentiels. Avoir un regard extérieur, capable de prendre du recul et d'apporter une expertise pointue, ca peut rester très précieux. Le truc, c'est peut-être que la nature du conseil doit évoluer. Plus question d'imposer des solutions toutes faites, mais plutôt d'accompagner les entreprises dans leur propre réflexion, de faciliter l'accès à des données pertinentes et de stimuler la créativité interne. Je pense qu'une des clés, c'est la spécialisation. Les cabinets qui vont tirer leur épingle du jeu, ce sont ceux qui auront une vraie expertise dans un domaine précis, une connaissance approfondie des enjeux sectoriels et une capacité à anticiper les tendances futures. Après, faut voir comment ils intègrent les questions d'éthique et de responsabilité sociale, parce que c'est de plus en plus important pour les entreprises. Je suis tombé sur un site qui parlait de ça justement, avenir conseil, je crois que c'est un cabinet qui se positionne sur l'accompagnement des entreprises dans leur transition écologique et sociale. Ca me semble être une piste intéressante. En gros, je dirais que le conseil a encore un rôle à jouer, mais qu'il doit se réinventer pour s'adapter aux nouvelles réalités du monde des affaires. Faut voir comment ils vont intégrer l'IA et les nouvelles technologies dans leurs méthodes, aussi.
TrendCatcher14 - L'histoire de l'agilité vs. conseil, c'est un peu le serpent qui se mord la queue. L'agilité est devenue tellement mainstream que certains cabinets se sont engouffrés dans la brèche et proposent du "conseil en agilité". Ironique, non ? Mais sérieusement, pour les boîtes qui veulent vraiment se passer de conseil, il y a des alternatives. Le mentorat, par exemple. Trouver des experts indépendants (souvent des anciens de grands groupes) qui peuvent accompagner les équipes sur des points précis. C'est plus souple, moins cher, et souvent plus adapté aux besoins spécifiques. Autre piste : les communautés de pratique. Des réseaux d'entreprises qui partagent leurs expériences et leurs bonnes pratiques. Ça permet de s'inspirer des autres, d'éviter les erreurs classiques et de progresser collectivement. Et puis, ne pas oublier la formation. Investir dans le développement des compétences internes, c'est le meilleur moyen de réduire sa dépendance aux experts externes. Former des "intrapreneurs", des gens capables de porter des projets innovants au sein de l'entreprise. Bref, le conseil n'est pas mort, mais il faut savoir l'utiliser à bon escient. Et surtout, ne pas hésiter à explorer d'autres voies.
Merci pour ces pistes alternatives, c'est intéressant de voir qu'il existe d'autres options que le recours systématique aux cabinets de conseil.
Nyxara - C'est clair que l'idée d'alternatives au conseil traditionnel fait son chemin. L'écosystème évolue, et heureusement. En fait, ce que TrendCatcher14 soulève avec le mentorat et les communautés de pratique, ça rejoint une tendance de fond : le besoin d'un accompagnement plus personnalisé et moins "formaté". On le voit bien, même Syntec Conseil insiste sur l'accompagnement des équipes vers plus d'autonomie. C'est pas juste une question de performance, c'est aussi une attente des jeunes consultants qui cherchent de la variété dans leurs missions et une progression de carrière claire. Les cabinets doivent s'adapter s'ils veulent rester attractifs. Et puis, la formation, c'est la base. Investir dans les compétences internes, c'est pas juste une façon de réduire sa dépendance aux experts externes, c'est aussi un levier de motivation et de fidélisation des collaborateurs. Former des "intrapreneurs", comme dit TrendCatcher14, c'est donner aux employés les moyens de devenir acteurs du changement, et ça, ça a une valeur inestimable. En regardant les données de Syntec, c'est intéressant de voir que, malgré les prévisions "prudentes" pour 2024, le secteur a quand même connu une croissance en 2023. Ca montre que le besoin d'accompagnement est toujours là, mais il se transforme. Les entreprises sont de plus en plus sensibles aux enjeux de durabilité et d'IA générative, et elles ont besoin d'aide pour intégrer ces dimensions dans leur stratégie. La RSE, ce n'est plus un simple argument marketing, c'est un impératif, et les cabinets de conseil doivent être en mesure d'accompagner les entreprises dans cette transition. Donc, oui, le conseil doit se réinventer, mais il a encore de beaux jours devant lui, à condition de mettre l'accent sur la spécialisation, l'accompagnement personnalisé et l'intégration des enjeux sociétaux et environnementaux.
Quand vous parlez des jeunes consultants qui veulent de la variété, c'est tellement ça ! 🤩 Au final, ils veulent pas juste un job, ils veulent apprendre et se sentir utiles, je trouve. Les cabinets qui comprennent ça, ils ont tout compris. 🌳
Complètement d'accord avec l'idée que les jeunes veulent se sentir utiles. C'est marrant, ça me rappelle quand j'étais plus jeune et que je passais des heures à bidouiller des trucs sur mon Apple II. On avait l'impression de créer quelque chose, de changer le monde à notre échelle. Pour revenir au sujet, les cabinets doivent intégrer cette notion d'impact dans leur proposition de valeur, sinon ils vont galérer à recruter. Et un cabinet sans bons consultants, c'est comme un iPhone sans appli, ça sert pas à grand-chose.
C'est vrai que le besoin de "bidouiller" et de créer, c'est un moteur puissant. Et pour les cabinets qui cherchent à recruter, l'idée de devenir "Conseiller en transformation digitale" peut sembler attrayante. D'ailleurs, en parlant de transformation digitale, je suis tombée sur cette vidéo qui présente le métier, et je pense qu'elle peut donner un aperçu intéressant pour ceux qui veulent se lancer :
Alors, suite à vos échanges, j'ai creusé la question du mentorat. J'ai contacté un ancien cadre de mon secteur et franchement, c'était super enrichissant. Il a pu me donner un avis très concret sur mes problématiques, sans langue de bois. On a identifié des pistes d'amélioration que je n'aurais jamais envisagées seule. Pour l'instant, c'est prometteur !
Ingrid Gustafsson - Cool que tu testes le mentorat, et que ça te parle ! 😎 Tiens-nous au jus de ce que ça donne sur le long terme ! Perso, je reste persuadée que c'est les retours d'expériences concrètes qui font avancer les choses. 💪
VernisNoir - Carrément ! Des retours du terrain, toujours, c'est ça qui compte. 😉 Fais-nous un petit topo dans quelques temps, ça peut servir à d'autres ! 🚀
Je me demandais... on parle souvent d'innovation, de disruption, mais le rôle des conseils, ces cabinets extérieurs, est-ce qu'il est voué à évoluer ou à disparaître avec les nouvelles formes d'organisation plus agiles ? Je pense que leur valeur ajoutée se situe peut-être dans leur objectivité et leur capacité à apporter une vision externe, mais est-ce suffisant pour justifier leur coût et leur impact sur les décisions stratégiques ?